Ecrire mon monde

Mes mots au fil des jours, mes phrases pour partager, des pages pour aller vers ce roman.

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JOKER

La folie, le mal et le bien

Sur ce film, on aura tous un avis tranché. On détiendra tous cette idée qui pourrait assurément changer les choses. On aura tous une déception. On aura tous une révélation.

Ce JOKER deTodd PhillipsVery bad trip 1, 2 et 3,Projet X, War dogs– ne laissera pas indifférent.

Il y aura des déçus du «pas assez» ou du «trop». Il y aura les plus «intelligents» choqués de cette moralité déchue. Il y aura les fans de comics surpris de se retrouvés perdus dans un univers parallèle. Il y aura les gênés, les énervés, les perturbés et les offusqués.

JOKER te prend aux tripes. Il te ré-pulse, te gêne, te plaît et te fait peur.

Un sourire et des larmes qui ne coulent pas.

Ce n’est pas un super-héros. Ce n’est pas un méchant. C’est une âme perdue qui ne trouvera son salut que dans le sang, le crime et les rues sales de Gotham.

Arthur Fleck sera jaloux, curieux, déterminé, amoureux, rêveur, fou et empli de cette haine qui ne fera que s’accroître avec maladresse au fil de ces plans aux couleurs de pleurs et de crasse.

On pourrait se dire qu’il a raison et qu’il ne fait que rendre justice. Et on se retrouvera à cautionner le crime… Non! Mais …

On pourrait se dire qu’il doit se soigner. Ce Joker bouleversant doit être aimé. Sa folie doit être entendue.

Arthur est, pour moi, le plus fébrile, triste, fou et dangereux des héros du cinéma.

Joaquin Phoenix livre une prestation XXL de talent et de dévotion au rôle. Beaucoup trouve le personnage sur-joué et forcé vers un Oscar dénaturé. L’acteur s’engouffre dans son personnage avec simplicité et grâce mais ce n’est que mon avis.

Que peut-on faire si tout n’est que tragédie?

Joyeux à les larmes aux yeux et ris quand il doit pleurer. Il n’a pas de courage ni de famille. Il respire dans le mensonges et le phantasme. Ses blessures irréversibles du passé le foudroient aux moindres mouvements. Il se retrouve alors à devoir vivre «comme si tout allait bien».

Il sombre dans la facilité et décide de transformer le tragique en comique et ces rires en éclaboussures de sang. Et par moquerie il devient un JOKER de mépris.

Il est le héros d’une tragédie antique voué à l’enfer sans connaître la moindre rédemption.

Il voulait seulement être aimé et se serrer dans les bras d’un père protecteur qui aurait pu le protéger contre ce monde obscur. Il voulait être considérer et faire rire les autres.

Qui pourrait dire qu’il lui serait impossible de ne pas sombrer dans la même folie devant si peu d’acceptation, tant de méchanceté et cette absence de «je t’aime»?

Quelques scènes, très comiques dignes des sketchs des clowns du cirque, nous envoie dans un décalage très noir qui éclaire le film et tend à croire que le beau n’est pas si loin.

J’aime ce JOKER. Je ne valide pas ses actes mais les comprend.

Le film est efficace. L’acteur est juste. La réalisation est propre.

Il parvient à nous questionner sur la pertinence du mal. Il parvient à nous emporter dans notre face sombre. Il parvient à nous faire aimer et comprendre le malin.

Un clown terrassé dans une ruelle dégueulasse avec une fleur qui pleure.

La B.O nous fera revivre ces années 70 avec tout le groove qu’elle convoyait. Les fans de basket remarqueront un morceau sorti d’un contexte et tellement bien ancré dans un autre.

Et si tout cela n’était pas réel mais seulement imaginé par un esprit malade?

La polémique va naître.

On aime le diable. On est triste pour lui.

De la compassion?

Millions de cœurs 24

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