https://youtu.be/HXZengVjs_c
L’optimisme
Mars 2020…
Les tempêtes se succèdent avec des noms si attachants qu’on voudrait leur ôter leur violence. Le vent souffle la colère d’une nature sur notre monde d’inconscients. La chaleur gagne le cœur de la Terre et les saisons perdent leurs repères si chères à nos rythmes d’humain. Les habitudes ne sont plus des piliers pour les existences ballottées au gré des revendications de chacun.
On pense à l’après sans se souvenir du présent.
On crie, alors, aux lois maudites imposées par des inconnus.
On craint. On a peur de l’autre. On juge l’idée. On critique la création. On détruit et se dresse face au néant. Des tabous en pleine expansion se changent en myriades de dangers.
Les super-héros deviennent mortels et l’écho du vide raisonne, maintenant, dans leurs arènes.
Et l’épidémie, personnifiée par un code aussi froid qu’impersonnel, nous poursuit, au gré des médias, sans tolérer la faiblesse. Elle engendre cette peur muette qui n’oserait éclater aux yeux de tous car témoin de la honte. Elle nous force à ne plus se dire bonjour nous ôtant ce contact physique qui sacralise pourtant si bien notre espèce. On prend des distances. L’union ne fait plus la force… Les portes se ferment et on se confine.
On imagine, ainsi, le pire.
Et des artistes se transforment en démoniaques violeurs qui se métamorphosent, ensuite, en personnages prisés par des castes obscures. Le talent se détache lentement de l’homme.
On devient soldat docile pour ne pas perdre ce peu de liberté qu’ils nous distillent.
J’ai peur. Mon souffle est court. Je m’intoxique de cette vie. Je ne comprends plus et voudrai réagir.
Je veux m’évader… aller ailleurs. Il ne me reste plus que cette utopie. Ce monde qui me sourit. Celui où un mot existe encore: L’optimisme…
De ONE LOVE à EDEN KARMA 58
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