
https://youtu.be/0Q-VJNhLGMk
BOHEMIAN RHAPSODY: celui que l’on aimera
Je n’avais pas d’avis sur ce groupe et encore moins sur Freddy Mercury. Je ne les connaissais pas. Les quelques morceaux musicaux qui animaient mes souvenirs m’auraient permis de remporter un Blind test mais ils n’étaient, en aucun cas, en playlist sur mon Deezer. QUEEN était lointain et ce chanteur demeurait énigmatique.
Au bout de 2H13 de ce BOHEMIAN RHAPSODY – 2018 – de Bryan Singer, je les aimais pourtant. Ce film nous procurera de l’affection envers ce groupe et ce chanteur aussi particulier que profondément touchant.
Les paroles trouveront sens et s’associeront avec cette musique plus spirituelle que rock au sein d’une époque pas si lointaine.
QUEEN représentait le particulier qui osait dériver et partir sur des horizons nouveaux. De l’opéra aux chants du public, ces artistes cracheront leurs vérités sur un style qui ne tolère pas le commun.
Cette production nous fait pénétrer la vie de ce groupe, de cette famille où les disputes permettront d’avancer, de créer et de s’aimer.
Et Freddy Mercury va illuminer la pellicule…
Il aimait tant être celui que l’on regarde, celui que l’on admire, celui qui fait le show.
Au-delà de son appartenance familiale, il a aimé et osé aller au bout de ses envies. On le détestera un peu tout en l’aimant beaucoup. On participera à cette course effrénée dans sa recherche des autres, sa fuite de la solitude et sa ferveur à vivre plus que de raisons. Il sera Freddy Mercury sur cette scène où plus rien ne peut l’atteindre et il sera ce petit enfant discret qui attend la lumière d’autrui et qui se bat contre la maladie. On profitera de lui. On le rejettera. Il s’excusera. On le comprendra. Il s’inondera d’excès. Puis il y aura ce concert de Juillet 1985 où plus rien n’aura d’importance. Rami Malek interprète cette star du rock avec brio. Il dépasse même ce personnage et son Oscar de meilleur acteur pour ce rôle est mérité.
La bande son est évidemment majeure dans ce film. On apprendra comment les morceaux sont nés et l’on sera porté par ces notes de musique qui nous feront tourner la tête.
Bryan Singer réussit une œuvre dynamique et maîtrisée. Les plans suivent cette histoire musicale avec finesse.
Et cette caméra qui tournoie tel un ange dans cette dernière scène du concert de Wembley. On resentira l’énergie de Freddy , de QUEEN et du public. On suivra un concert, sans vraiment le réaliser, en étant porté comme les 100000 spectateurs anglais.
Le cinéma sert à nous raconter ces histoires touchantes qui bouleversent et nous font aimer ces héros imparfaits et merveilleux.
Un moment très agréable. Une histoire aussi belle que réelle, aussi rayonnante que tous ces êtres qui cherchent le bonheur malgré la solitude de leurs émotions.
Millions de cœurs 38