
Le trésor au pied de l’arc-en-ciel
Le pirate navigue à se perdre dans l’océan, suivant cette carte qui le guidera sur l’île au trésor. Et lorsqu’il aura ouvert le coffre, qui sera -t-il ? Un marin réputé ou ce pilleur désavoué ?
Le marathonien court à en perdre l’amitié qui le liait à son enveloppe charnelle. Une fois la ligne d’arrivée franchie, il lèvera les mains au ciel et attendra la suite, rompu à oublier ces heures à se perdre dans le doute. Deviendra-t-il meilleur empli de satisfaction ou usé de l’effort dénoué d’ambition ?
Le solitaire perdu dans le néant, plongera-t-il dans le bonheur le jour où il sentira une main qui l’accompagne ou restera-t-il mélancolique d’une liberté effacée ?
L’alpiniste qui défit la nature au-delà de sa vie pour gravir des sommets rêve de planter son étendard plus haut que l’horizon. Et quand il redescendra de ces cimes perdues, il osera rêver à d’autres aventures, encore et encore, drogué de l’effort divin de côtoyer les nuages.
Lors de ce voyage sur les flots, de cette course au fil des kilomètres, de ces soirées à espérer, de ces montées vers tout là-haut, la fin d’une histoire, aussi belle soit-elle, ne demeure que l’aboutissement. Et puis après… le néant ?
Je me heurte en ces mots à la tragédie de nos vies d’humains.
Que se passera-t-il quand on aura trouvé le trésor au pied de l’arc-en-ciel ? Tout sera fini car il n’y aura plus rien d’autre après…
Faire plier la course effrénée pour danser avec elle serait, peut-être, la clef. Glisser sur cet arc-en-ciel en riant n’est-il alors pas mieux ?
De ONE LOVE à EDEN KARMA125