Ecrire mon monde

Mes mots au fil des jours, mes phrases pour partager, des pages pour aller vers ce roman.

https://youtu.be/3uStC_JW4XU

Une fin d’après-midi à Paris

Le monde est devenu obscur et rude. Les couleurs se ternissent. L’homme hurle sa haine et vient se soulever contre ses injustices que chacun interprète et s’approprie.

L’espoir se meurt et les sourires disparaissent.

Tout semble se cristalliser vers cette noirceur qui ose évoquer la fin des temps où l’opulence vivait.

Les castes se forment et les communautés se figent en se toisant. On regarde l’autre avec crainte et la tolérance n’est plus.

La mort côtoie si souvent la vie. On tue son voisin car il ne pense pas comme nous. On se croit supérieur dans l’idéologie. La haine aiguise les différences. On ne se comprend plus.

La vie ne semble plus avoir se goût sucré et délicat qui nous élève au plus haut de la joie.

Les cris des enfants qui jouent ont laissé la place aux cris des adultes qui pleurent leurs disparus.

Des édifices sacrés partent en fumée et nos repères s’égarent. Nos symboles se détériorent et des rues tâchées de sang brûlent.

Nos enfants vivront dans ce monde triste et amère…

Un dimanche en fin d’après-midi, j’étais venu, accompagné de mon clan, pour défier cette vie grisâtre.

Nous étions dans les rues de Paris à déambuler afin d’offrir ces moments de bonheur qui laissent encore croire en la vie.

Nos divagations familiales furent interrompues et la vie redevint si rose …

De la musique s’élève dans les airs et les passants se regroupent.

On arrive, bientôt, à hauteur de cet attroupement légèrement anxiogène en ces temps de rébellion.

Les gens entourent une scène improvisée par l’espace et le temps. Au centre, deux individus dansent sur le rythme chaloupé des notes de musique qui sortent avec gaîté d’un poste déposée à proximité.

Et les personnes s’arrêtent. Et la troupe est de plus en plus grande. Une masse humaine qui enfle.

Des sourires naissent. Les spectateurs esquissent, désormais, des semblants de mouvements fondus sur la cadence de la mélodie.

Les danseurs invitent, bientôt, les badauds curieux.

Un par un, ces piétons viennent guincher. On partage. On rit. On se photographie. On se filme.

Les couleurs de peau se mélangent. Les âges se confondent.

Nous voici au centre de la cours de récréation de l’école la plus bienveillante du monde.

De la musique. Des rires. De la danse.

On assiste à une chorégraphie amusante réalisée par un enfant sénégalais et un adolescent d’origine hispanique.

Ce maghrébin se synchronise avec ce cinquantenaire issu des beaux quartiers pour initier une maneouvre calquée sur le tempo efficace de la musique.

Un papa danse avec ses enfants sous le regard émerveillé de touristes asiatiques rendus en pleine confiance.

Des pays de l’Est aux invités du Nord, tout le monde est beau … tout le monde est gentil …

En dix minutes de temps, le vieil adage semble si vrai.

La noirceur a disparu. La haine, la jalousie et les incompréhensions ne sont plus.

On nous ment car la vie est belle. Il faut souffler sur cette fumée et balayer ces cendres.

Sous l’obscurité de Paris, il y a la lumière. Nous devons aller chercher cette clarté car elle existe. Elle n’est pas perdue. Elle vit ici … au fond de nos coeurs … à tous …

Alors allons-y … et vite … avant de ne plus songer y croire !

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