Ecrire mon monde

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https://youtu.be/EuXfQvc85mk
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Le FOUND FOOTAGE : un amateurisme qui fonctionne si bien

Beaucoup demeurent gênés et déstabilisés par ces productions esthétiquement et techniquement imparfaites.

En effet, c’est pas beau ! Mais ça agit … assurément. Alors, juste pour ce ressenti impulsif de l’instant, allons-y !

Le found footage est une immersion sensorielle de la réalité. C’est un moyen, assez simple, d’aller au plus profond de l’histoire avec les personnages.

Mais est-ce encore un art ? Mérite-t-il le statut de genre ? Les avis sont multiples et à la hauteur de l’imperfection.

Le found footage n’est que la récupération et la réutilisation d’enregistrements vidéos trouvés. Il est considéré comme un sous-genre du cinéma fantastique et les productions créent elle-même leur supports. De nombreux films ( aux qualités aléatoires) ont vus le jour. Il ne s’agit, alors, que de la visualisation de rushs vidéos collés les uns aux autres. L’un des protagoniste de l’histoire filme les événements. Les images sont prises sur le vif et font partie intégrante de l’action. La qualité visuelle et sonore sont volontairement dégradées pour entrer dans ce cadre d’amateur propice à la réalité. Les arrêts brusques de prise de vue, les bruits parasites, les zooms intempestifs, les flous, les cadrages aléatoires ainsi que la présence de codes temporels sont des références.

Une rentabilité attirante pour les maisons de production !

Et cette réalité aussi peu esthétique qu’elle soit, crée une réaction, le malaise et la peur. Le vrai déstabilise car le spectateur n’est plus le témoin confortablement sécurisé mais le témoin … un voyeur… un complice … un acteur qui participe au drame.

J’aime beaucoup ce genre car il engendre cette réaction viscérale du vrai.

L’image est, cette fois-ci, centrale car elle capte l’attention par ce biais d’amateurisme possible de tous. On peut le faire et on peut, donc, le vivre.

On ne regarde pas une superproduction hollywoodienne mais on se jette dans le commun. Toutes ces erreurs visuelles ne sont que des liens vers la compassion. On vit l’histoire avec des acteurs qui ne le sont pas. On se jette corps et âme avec ces individus quelconque qui pourraient être notre voisin, notre famille et même nous.

Quelqu uns considèrent ce genre comme un moyen de capter l’attention des moins cinéphiles et artistiquement éduqués. Un sous-genre comme un niveau inférieur du cinéma. Certains peuvent trouver ce moyen trop réel et très déstabilisant. Ce n’est plus une fiction et on s’éloigne de l’essence même du 7ème art. Il est vrai que la réalisation n’est que très peu soignée. Et, très souvent, le propos s’abaisse au ressenti plus qu’à la réflexion. Mais ça percute celui ou celle qui voudrait vivre plus que réfléchir. Si l’on adhère quelques secondes, on se retrouvera happé à jamais. Vous serez physiquement percuté si vous désirez ressentir plus qu’analyser.

Les films sont nombreux. De faux documents aux fictions d’horreur, ces digressions hyperréalistes sont multiples.

En 1999, le PROJET BLAIR WITCH fut ma première expérience du genre. Par un après-midi pluvieux d’automne, j’ai eu peur dans une salle de cinéma. Je me suis senti partir dans cette forêt avec ces jeunes âmes naïves puis curieuses puis peureuses et finalement terrifiées. Sans rien voir, j’ai eu peur. Cette caméra incorrecte et truffée d’erreur n’a su que me suggérer pour me provoquer cette sensation de vérité.

Ensuite, j’ai été effrayé chez moi, seul ,dans le noir. PARANORMAL ACTIVITY avec son budget dérisoire a su faire son effet. Croire à ses fantômes qui hantent ses maisons, le soir, quand on dort avec des ingrédients imparfaits qui ne font que suggérer. Une simplicité qui terrifie. Des effets spéciaux absents pour une réaction assurée.

REC reprend le genre en lui donnant plus de rythme et davantage d’effets spectaculaires. Il y a de l’action, plusieurs personnages et des lieux différents. Mais on reste derrière cette caméra qui nous lie avec l’histoire. On est poussé à croire à ce drame aussi irréel qu’il soit. On participe à ce huit-clos suffoquant.

Le found footage reprend la plupart du temps des histoires d’horreur mais il peut aussi s’immiscer dans le fantastique. CLOVERFIELD nous balance dans une histoire de catastrophe sous perfusion de science fiction suggérée et ça fonctionne.

Brefs les productions sont nombreuses et je pourrait avoir un avis sur plusieurs d’entre elles : CATACOMBES, VHS, UNFRIENDA vous de les découvrir.

Dans les années 80, CANNIBAL HOLOCAUST a jeté les premières brides du genre. Sans être très abouti, il sait déranger à souhait. Il est souvent dans la limite du supportable et repousse avec dégoût. On se retrouve voyeur de l’abominable et on veut partir par peur d’être responsable.

Le found footage provoque l’effet. Il chamboule et impacte vos tripes. Il n’est pas là pour amener à l’élévation spirituelle mais pour faire vivre une expérience. Alors, vivez là !!!

Millionsdecoeurs 12

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