Ecrire mon monde

Mes mots au fil des jours, mes phrases pour partager, des pages pour aller vers ce roman.

La France

On crie. On danse. On manifeste. On prie. On vit. On se bat. On pleure. On gagne. On perd. Mais jamais, on ne s’agenouillera pas devant quelqu’un.

On est sale, impoli, dragueur, impertinent, vaillant. Notre bisou dépasse nos frontières et l’amour de nos bancs se chante et se rêve. Notre excès à manger et boire vient servir les mots de Rabelais qui osaient croire que l’on se réconcilierait tous « à la gamelle ».

Le peuple de la liberté. Le pays des droits de l’homme. La patrie de la fraternité.

Ce combat permanent entre l’équité et l’égalité.

Des villes qui se perdent à hurler. Des rues qui s’inondent de revendications. Des places qui s’embrasent pour s’effacer dans des affrontements où tous se jugeront. Mais jamais, on ne s’agenouillera devant quelqu’un.

La France où l’on aide. La France où l’on soigne ceux qui n’ont pas le sou. La France où l’on accueille.

On se disloque à ne plus s’aimer. On se distille à ne jamais vouloir être en accord. On s’enrichit des défauts de l’autre pour beugler sa perfection. Mais jamais on ne s’agenouillera devant quelqu’un.

Que je ne chante pas la Marseillaise d’un premier couplet osant « le sang impur » et que je préfère fredonner l’autre ; « Amour sacré de la patrie, Conduis, soutiens nos bras vengeurs, liberté, liberté chérie, combats avec tes défenseurs ».

On a tué nos rois, on a balayé nos empereurs, on critiquera notre démocratie et on se mélangera pour s’appartenir sans le dire. De nos qualités à nos défauts, on se veut autre mais on n’osera affirmer que l’on est mieux ailleurs.

Je les hais autant que je les aime. De la fierté que je ne renierai pas. Celle du pays où je suis né. Celui qui m’a toujours appris à se battre pour se faire entendre. Celui qui m’a toujours appris à ne pas s’agenouiller devant quiconque oserait ôter la liberté de penser, de parler et d’aimer. Celui qui m’a toujours appris qu’il y aura de l’espoir quand on résiste.

La couleur, la religion et les frustrations font vaciller cette vieille dame mais rien ne la fera se soumettre au silence ni s’agenouiller devant quelqu’un.

Cette France qui tend la main. Cette réalité de vivre où tout le monde parle sans s’écouter.

Ce pays de la liberté où l’on peut dire ce que l’on veut.

Millions de cœurs 69

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