Ecrire mon monde

Mes mots au fil des jours, mes phrases pour partager, des pages pour aller vers ce roman.

Maya

Un matin, on t’a vu gratter à notre fenêtre, toi, celle d’à côté, féline chatte du voisin. Tu n’étais qu’un bébé et tu as fait de notre Eden ton territoire.

Mon ainée te regardait craintive et sa sœur n’était que nouvelle habitante du monde.

Et puis tu es partie de ce lieu où les souris emplissent les champs.

La grande jouait avec la petite sœur et la maman voyait son ventre grossir.

Un dimanche d’automne, tu es revenu et nous t’avons accueilli. Notre maison est apparue comme ton foyer … pour toujours.

Tu n’étais plus l’invitée mais un cœur de plus dans notre clan.

Clara tentait de te caresser.

Mélina craignait ton agilité.

Samuel t’ignorait du haut de son landau de bébé.

Maya de chez nous.

Maya la sixième bougie des soirées du 8 décembre.

Maya la chasseuse aux mille trophées laissés devant la porte comme gage de reconnaissance.

Maya la discrète.

Maya l’indépendante qui conjuguait si bien le mépris et l’amour.

Maya qui calmait mes peurs.

Notre douce compagnie.

Tu étais de ceux qui n’appelle pas à la palabre et ton regard couvrait tous les discours. Tu te frottais sur mes mollets, miaulait et ronronnait quand on titillait le côté de ta tête.

Tu as su lui apprendre le pouvoir des tiens. Tu as pu lui témoigner tant d’affection en te blottissant contre elle.

Tes mouvements n’étaient que grâce silencieuse. On t’apercevait dans la haie pour te voir dormir sur la terrasse, si proche de nous, à veiller … Le soir, tu t’allongeais sur le dos pour prouver de ton assurance heureuse et on pouvait se joindre à toi. Ton profond et si lointain regard nous appelait à l’amour.

Hier, la grande osait te diriger, la cadette te câlinait et le petit frère tentait de jouer avec tes yeux émerveillés et protecteurs.

Aujourd’hui, tu es partie dans nos cœurs en revenant d’une nuit d’aventure.

On t’a dérobée à notre clan et notre tristesse ne peut pas être plus grande.

Maya de chez nous.

Maya notre chat…

Je ne sais ni où ni comment mais tu croiseras peut-être deux chiens de notre enfance qui courent encore dans nos souvenirs. Fais attention à toi mais passe-leur le bonjour de notre part et partez danser dans nos mémoires.

Maya … on t’aime.

De ONE LOVE à EDEN KARMA98

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