Ecrire mon monde

Mes mots au fil des jours, mes phrases pour partager, des pages pour aller vers ce roman.

Comme un goût de victoire …

J’y suis parvenu… Neuf ans après.

Accepter, ne plus avoir peur et écrire ces jours sombres pour enfin passer à la suite.

Nous étions un soir de printemps où je célébrais ce qui devait être l’inoubliable passage vers une nouvelle vie. Et un coup dans la tête vint heurter ma croyance farouche envers le beau. Foudroyé. Terrassé. Un traumatisme. Un hématome extra dural. Une fracture du lobe frontal. Et la mémoire qui s’enfuit. Plus rien ne fût comme avant après ce vendredi humide.

Les phrases n’avaient plus de ponctuation…

Mon amnésie se heurte ici à cette tâche, lésion visible, preuve crachée par l’IRM qu’une surface très petite de mon cerveau ne marchera plus jamais.

Au début, je n’ai rien compris, emmitouflé dans le vague, hagard.

Puis vint ces jours à crier, hurler et taper dans les murs.

On m’a dit que j’étais passé à deux millimètre de l’oubli. Orphelin de cicatrices pour forcer la bienveillance, j’ai suffoqué de ne plus me retrouver. A part. Différent. Handicapé et incapable d’aimer l’autre. Je me suis effacé pour ne pas dévoiler ma blessure.

Et après avoir cru devenir fou, on m’a guidé pour soigner ce que je ne pouvais dire.

Faire le deuil de mon odorat. Réapprendre à réfléchir. Travailler à me créer des souvenirs. Accepter mon hypersensibilité. Comprendre comment vivre ensemble. Ne plus me cacher.

Je dépose ces mots, aujourd’hui, car je suis guéri. Guéri mais si différent d’avant… Au bord des larmes. Imparfait. Presque serein. Vivant. En harmonie avec mes démons.

Ce n’est en aucun cas la complainte de celui qui se voudrait affaibli et blessé. Il est de mon devoir de guérison de cracher, vomir et hurler une dernière fois ces maux invisibles.

Je ne vous dirais pas pardon d’avoir été trop excessif. Je ne vous demanderai pas de me plaindre ni de me féliciter. Je devais juste exorciser l’obscurité et vous faire part de ma grande fierté d’avoir braver cette tempête dévastatrice.

Merci à ceux qui m’ont supporté et aidé.

Merci à ceux qui m’ont écouté et soigné.

Le 17 mai n’est plus une date qui m’exhorte de plier sous le joug du printemps nouveau. Cette année, je l’ai oublié … et je l’ai écrite… et j’avance dorénavant pour glisser sur les arcs-en-ciel de ma vie.

 De ONE LOVE à EDEN KARMA113

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