Au milieu de ce lac, des montagnes et de notre paradis
L’écluse nous ouvre la porte d’un monde aussi brillant que ce vert pâle qui adoucit nos ardeurs de vivants.
Le soleil illumine ce canal qui traverse une forêt aux mile éclats de végétale.
Le bateau glisse avec lenteur pour nous forcer à apprécier des lieux doux et délicats.
Les mots n’ont plus de place et le silence valse tendrement avec le bruit des moteurs au ralenti.
Mon ainée conduit avec l’application et la détermination des si jeunes âmes ne voulant déplaire aux plus grands.
On se perd dans une eau transparente qui dévoile des peintures naturelles aussi abstraites que victimes d’un temps vertigineux à sculpter un lit de rivière presque vivant.
Bientôt ce petit cours d’eau débouche sur un lac aussi grand que les montagnes qui l’entourent et les vagues des autres navires nous font sursauter dans une joie naïve. Des sillons de diamants semblent briller à la surface. Les forêts se reflètent et le bleu du ciel se voit contraint de partager sa grandeur avec cette étendue aussi verte émeraude que magnifique.
On s’arrête sur les bords, solitaires et attendris par le vent léger. On plonge, saute et s’éclabousse de cette eau aussi rafraichissante que bienveillante envers nos carcasses surchauffés par une canicule partie depuis peu. Les galets verdoyants sont baignés dans l’eau transparente.
Elles conservent leur gilet pour nous accompagner au large. Mon fils est spectateur par-delà l’embarcation. Vers l’horizon, on rit entre deux apnées. On se tient la main.
On est au milieu de ce lac, au milieu des montagnes, au milieu de notre paradis…
Millions de cœurs 46
Ecrire mon monde 